Il m’était difficile voire impossible de créer un blog sur la musique sans parler d’elle à un moment ou à un autre mais j’avoue que je différais le moment car j’avais peur que mes mots ne lui rendent pas justice. En attendant l’année prochaine et les prochains concerts je voulais vous parler de « Jusqu’à la mer » magnifiquement orchestré avec la complicité d’Olivier Longre. C’est mon album « doudou » : celui que je mets les matins gris dans le train et le métro quand je vais au boulot avec des semelles de plomb et que je remets les soirs brumeux avant de regagner l’abri de ma maison. Combien de fois mon oreille a-t-elle parcouru ces douces plages ? Je n’ose pas me poser la question. Ce qu’il y a de sûr, c’est que cet album est un voyage.
Il s’ouvre avec « Voyager léger » où une lyre rythme un voyage onirique plus vite que le vent.
Vient ensuite « On n’est pas fatigués » avec tous ces petits rien que l’on offre, que l’on partage avec celui ou celle qu’on aime, qu’on accompagne. Mention spéciale pour « T’as repeint la maison aux couleurs de mes chaussons » dont la tendresse me fait sourire à chaque fois.
« Mon ami » est puissante de par son texte et son instrumentation. Elle parle de ceux qui vont si vite qu’ils ne prennent plus le temps de poser les yeux sur la misère juste à coté d’eux.
Puis « Marie Morgane » qui revisite le mythe de Dahut et la ville d’Ys du point de vue de la sirène. La voix d’Amélie se fait enjouée et envoûtante pour nous attirer dans ses filets.
« Si tu veux » au piano et à la voix sonne comme une sorte d’hymne à l’amour qui s’installe.
« Les filles des forges » au rythme enlevé, basée sur des faits historiques (les femmes conduites à Cayenne par bateau) appelle la gente féminine à se prendre son destin en main.
« Jusqu’à la mer », le titre éponyme qui ouvrait les concerts cette fois prend une teinte plus sombre mais coule comme l’eau.
« Mes très chers » parle d’amours déçus, d’amants frivoles qui passent trop vite à d’autres histoires et qui risquent de le regretter.
« Les vents de brume » qui est de toutes les chansons du multivers ma chanson préférée. Je la trouve magnifique, puissante et triste quelque part. Mais parfois, il est bon de savoir se perdre dans les vents de brume.
Heureusement, « Les Saintes » donnent une note plus optimiste et joyeuse. On papote, on rit et tout de nouveau s’illumine.
« La balançoire », la plus courte de l’album offre une notre onirique et poétique.
« La solution » parle de la fin du monde sur des airs de folk.
Au pays des légendes « Tout de nous » termine le voyage sur une note apaisée et envoûtante qui nous emmène jusqu’à la mer …
Et bien au-delà …
11 décembre 2016 at 20 h 19 min
Comme quoi , une chanson ce n’est pas seulement une chanson. Et particulièrement celles d’Amélie qui ont l’art de parler à nos coeurs et d’habiller les lieux … Elles racontent leur histoire et continuent d’en écrire une dès lors qu’elles sont offertes à des oreilles sensibles. Nous attendons tous le prochain opus , les prochaines connivences de spectacles … Là , où 2017 nous apporte quelques angoisses cette année porte aussi de belles promesses.
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