Au moment où j’écris, j’ai vu deux épisodes et demi et je crois que je vais devenir accro à Cannabis (pas au, hein ?).
Une nuit à Marbella, Farid Belhadj et El Commandante détournent la cargaison de cannabis appartenant à El Feo (en gros, ça signifie « Le monstre » et ce n’est pas pour rien) une sorte de patron de la pègre. Mal leur en prend car on ne plaisante pas avec cet homme-là (magnifiquement campé par Pedro Cassablanc). Dès qu’il est au courant, il contacte son âme damnée Morphée (Christophe Paou) à Paris et lui demande de lui envoyer Shams (très attachant Yacin Houicha) qui est le neveu de Farid.
A Marbella, Anna (Kate Moran) la femme de Farid découvre avec horreur que ce dernier mène une double vie et devient à son tour la proie de El Feo.
A Paris, Zora Katheb (la magnifique Carima Amarouche), jeune maire nouvellement promue tente de réhabiliter « La Roseraie » une cité vérolée par le trafic de drogue.
Ce n’est que le début de l’histoire car l’intrigue se complexifie très vite en partie parce qu’elle se déroule à trois endroits différents qui ont chacun leurs enjeux : Marbella (territoire de El Feo), la Roseraie (où officie Morphée) et le Maroc (où se situent les plantations de cannabis). Le rythme est haletant et l’on ne s’ennuie pas une seconde.
Les personnages sont intéressants car très contrastés. Même le pire des salauds peut-être montré à un moment sous un jour plus attachant Et inversement certaines personnes du coté du bien manipulent pour arriver à leur fin ce qui enlève toute forme de manichéisme. Les acteurs sont très bons. Il suffit d’un plan sur leur visage et l’on comprend aisément leurs sentiments sans qu’ils aient besoin de parler. Une extraordinaire galerie de personnages.
Puisque l’on parle des personnages … Ce que j’ai surtout aimé dans la série ce sont les personnages des femmes. Des femmes fortes et belles. Parmi elle la grand-mère (Farida Rahouadj) toute en pudeur et silences mais dont on sent l’amour pour ses fils et son petit-fils en un simple regard, Zora Katheb qui veut réhabiliter coûte que coûte la cité abandonnée aux trafiquants dont on voit toute la détermination rien qu’en la regardant, Anna qui tente de protéger sa famille mais prend des risques pour aider quelqu’un dans le besoin, Nadja (Ruth Vega Fernandez) une prostituée dont la vivacité d’esprit lui permet de tirer son épingle du jeu.
En bref, une très bonne série, violente, âpre et noire où l’on croise tout de même quelques anges et quelques démons …
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