Pour continuer dans la lignée de ces poèmes sur des femmes extraordinaires voici un hommage à Diane Fossey qui protégea les gorilles jusqu’à son dernier souffle …

Rien ne t’avait préparée

A ce combat engagé

Rencontre bouleversante dans les forêts d’Afrique

Attachement au-delà de la logique

Des intérêts économiques

 

Mêlée à eux, tu partageas

Les jeux, les drames, les repas

Te laissant entourer de leurs bras puissants

Comme une amie, une sœur, une enfant

Devenue l’une des leurs au fil des saisons

Leur habitat devint ta maison

 

Puis tu découvris le mépris

De ce que signifiait leur vie

S’abattaient sur eux les traits meurtriers

Et la cupidité des braconniers

 

Tu t’insurgeas, simple femme

Ta colère et tes larmes pour seule arme

Et pour leur survie te fis ambassadrice

Pour que le monde réagisse

 

Comme ton poing dressé dérangeait

On se résolut à t’éliminer

Ton sang répandu sur la terre

Tu reposes dans leur cimetière

 

 

Mais ton combat n’aura pas été vain

Car désormais s’élèvent d’autres voix

Et on protège ceux pour qui tu donnas ta vie

Pour poursuivre ton utopie

 

Tu n’étais pas une guerrière

Dressée contre les armes et le fer

Tuée avec ceux que tu aimais tant

Sacrifiés au nom de l’argent

 

Je t’imagine de l’autre côté de la lune

Avec tes gorilles dans la brume