(cop Nahalie Miravette, A thou bout d’chant)

En guise d’introduction, je voulais préciser un élément très important concernant Nathalie Miravette. Elle est MODESTE. D’ailleurs, c’est elle qui le dit : « Championne du monde d’humilité, médaille d’or de simplicité, prix Nobel et tout le reste c’est pas pour me vanter mais je suis la plus modeste. »

C’est l’histoire d’une pianiste émérite qui accompagnait d’autres artistes (dont Anne Sylvestre et Bernard Joyet) et qui s’est un jour demandé ce qui se passerait si elle occupait le devant de la scène. Ce qu’elle fait magnifiquement d’ailleurs ! Avec une mise en scène de Juliette Nourredine avec des textes de Bernard Joyet, Allain Leprest, Wally, Anne Sylvestre et d’autres. Avec la complicité de Didier Begon à la guitare et au piano, elle campe divers personnages : la grand-mère survoltée qui propose des gâteaux au Shit… colat à ses petits-enfants, la multiphobique, l’érotomane qui pense vivre un amour passionné avec un certain Yves … Rocher, la naïve, celle qui hait les gosses, la diva d’opérette survoltée (mention spéciale pour l’accompagnement complètement dingue de Didier Begon).  Elle explique aussi les multiples aspects et usages des chiens à ne pas confondre avec les baies vitrées ou les pantoufles (ce qui ont eu la chance de l’écouter comprendront), le bonheur que peut apporter le fait de se faire … coacher. Il y avait aussi la réponse du berger à la bergère de « Culcul » et cette fois c’est « Concon ». Parce qu’après tout, il n’y a pas de raison. Chacune des chansons est un tourbillon drôle et quelque fois féroce mais toujours à propos. On rit beaucoup et mine de rien, on réfléchit aussi.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que Nathalie Miravette a la classe mondiale et en toute modestie. Elle pose, elle se repose, elle prend la pose et elle boit cachée derrière un éventail. La classe, quoi ! Ses doigts s’envolent sur son piano. A la fin, de drôle elle s’est faite grave avec la chanson d’Anne Sylvestre « Je cherche un mur pour pleurer » qui est malheureusement encore et toujours d’actualité.

Et moi, depuis ce jour, je me pose devant mon miroir avec les bras tendus et j’essaie moi aussi d’avoir l’air classe … En vain !