Déjà, autant être franche dès le début : si vous cherchez un film d’action passez votre chemin car vous risquez d’être très déçu. Par contre, pour ceux d’entre vous qui cherchent un film qui (re)donne le sourire vous avez frappé à la bonne porte.

C’est l’histoire d’un gars, Vincent Machot (Kyan Khojandi) qui mène une vie morne entre sa mère à moitié folle qui le phagocyte (Anémone dans toute sa splendeur à qui je dois ma plus grande frayeur et mon plus grand fou-rire dans à peu près le même laps de temps), le salon de coiffure dont il a hérité malgré lui, sa copine parisienne avec qui il est sans plus vraiment sortir avec elle. Bref … Bonjour l’ennui.

Un jour qu’il doit aller chercher des citrons pour sa mère chérie à l’autre bout de la ville, il tombe en arrêt devant l’épicière (Noémie Lvovsky ) non parce qu’il en est tombé éperdument amoureux mais parce qu’elle lui rappelle quelque chose. Quoi ? Il ne sait pas vraiment mais elle le fascine. Alors, pour tromper un peu la grisaille de sa vie, il décide de la suivre histoire de découvrir qui elle est. Et son petit jeu ne va pas tarder à se retourner contre lui …

La bande-dessinée et le film racontent l’histoire de plusieurs solitudes qui se croisent, se rencontrent et s’entrecroisent.

Rosalie Blum est d’abord une bande-dessinée que j’ai adorée. J’étais donc assez réticente à aller voir son adaptation. Mais dès les premières images, j’ai compris que mes craintes étaient infondées. Les personnages collent à ceux d’origine. S’il y a des rajouts, ils ne contredisent pas la bande-dessinée. Au contraire, ils apportent encore un peu de lumière et de saveur. Il y a de beaux portraits de personnages un peu paumés, un peu bourrus, un peu timbrés mais foncièrement attachants. J’ai aussi adoré le fait que les réalisateurs aient respecté la trame exacte des albums sans simplifier.

Certains qualifieront Rosalie Blum de petit film mais moi, je l’ai adoré.