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Je suis tombée par hasard sur le premier tome de cette série en trois volets (Un air de déjà-vu, Haut les mains peau de lapin et Au hasard Balthazar), attirée par la palette aux couleurs vives de la couverture et je ne suis pas parvenue à le refermer.

C’est donc l’histoire de Vincent Machot qui croise la route d’une certaine Rosalie Blum. Il l’a déjà vue quelque part mais ne parvient pas à se souvenir ni du pourquoi ni du comment. Alors, parce que sa vie à lui baigne dans une grisaille monotone, il la suit. Et il s’aperçoit que cette Rosalie Blum est seule, presque autant que lui. A mesure qu’il l’observe, il se rend compte qu’elle lui ressemble. A un moment, il pense « Si j’étais moins con je pourrais aller m’asseoir à côté d’elle. Je lui dirais « Rosalie Blum, je te suis depuis des semaines, nous avons l’air aussi seuls l’un que l’autre, alors trinquons. » Et ce moment m’a mis les larmes au bord des yeux. Vincent, dans son exercice de filature n’est pas vraiment discret et son petit jeu aura quelques répercutions inattendues.

Rosalie Blum est une bande-dessinée douce aux couleurs chatoyantes. Au fil des pages, on croise une galerie d’éclopés de la vie tous plus attachants les uns que les autres. Rosalie en tête de file qui trimballe un triste secret, Vincent qui essaye de s’affranchir de sa petite vie monotone, Aude qui ne sait pas trop bien quoi faire de sa vie et ses deux copines un peu barrées, le coloc qui veut persuader un chien de devenir un lion …

Le graphisme est soigné et tout en courbes douces à l’image de toute la bande-dessinée. Rosalie Blum est une tranche de vie et l’on se surprend au fil des pages à vouloir aller à la rencontre des personnages pour leur dire qu’ils ne seront plus jamais seuls tant on s’est attachés à eux.

Un vrai petit bijou à lire et relire.