« L’homme noir fuyait à travers le désert et le pistolero le suivait ». Ce pistolero c’est Roland Deschain, le dernier de son espèce qui arpente les ruines d’un monde « changé » suite à une catastrophe de très grande ampleur à la recherche de la mythique Tour Sombre, point de jonction entre tous les univers. C’est un chevalier errant, descendant d’Arthur (Pendragon) l’Aîné et porte à la ceinture deux pistolets forgés à partir de l’épée Excalibur. Il est le dernier chevalier de son espèce depuis la chute de la verte Gilead. Dans sa quête ultime, il emporte avec lui trois atouts venus de l’autre coté des portes venant d’un autre monde : Jack Chambers un jeune adolescent doté d’un pouvoir étrange, Eddie Dean un drogué noyé dans ses addictions et Odetta Holmes à la personnalité multiple qui lutte pour les droits civiques … Tous les quatre devront, au péril de leurs vies sauver un monde en perdition.
La Tour Sombre est une œuvre foisonnante et multiple dans laquelle Stephen King flirte avec tous les genres et tous les possibles. Multiple car elle est une nébuleuse autour de laquelle s’articulent tous les autres romans de Stephen King. Un personnage, un démon, un lieu ou même une simple citation … chaque élément s’emboîte pour former les pièces d’une mécanique extrêmement complexe orchestrée par un magicien de talent.
A l’instar d’un Tolkien, Stephen King créée un bestiaire, une cosmogonie, des codes, des légendes, des coutumes et des langages propres à son univers pour le rendre plus tangible. Érudit, il cite aussi des films, des romans et parfois même des chansons.
Durant les sept tomes qui constituent la Tour Sombre, j’ai voyagé à travers des univers multiples, contemplé l’infini dans une rose et assisté à des batailles épiques. Aux cotés des quatre héros, j’ai tremblé, j’ai affronté la faim, le froid et même la mort, j’ai pleuré la mort de mes alliés mais j’ai aussi ri, je me suis émerveillée devant la fragilité et la relativité de chaque chose … et j’ai aimé.
Depuis que j’ai tourné la dernière page de cette fresque unique, je me sens hantée, habitée par ces romans et mon esprit arpente encore ce monde qui vacille en espérant pouvoir trouver à mon tour une porte qui me permettra de rejoindre les derniers pistoleros.
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