C’est une fée, un tourbillon de folie douce qui dès les premières notes nous murmure à l’oreille. Dès les premières notes de « Petit caillou » qui raconte à demi-mot l’amitié qui reste lorsque l’amour s’invite car « l’amour ça se partage pas, ça se multiplie à l’infini » quand on se sent accueilli dans un univers feutré à partager un thé au jasmin (Jasmin tea), le temps d’une averse et même d’une soirée. Et elle offre à son ami d’enfance la plus belle des déclarations (« Frère de casserole »).
Elle parle aussi un peu du quotidien. Du temps qui passe et qui nous marque à nos cheveux défendant (« Ch’veu blanc »), d’un moment qu’une partie de la planète ne pourra jamais comprendre tout en le redoutant (« Le blues des ragnagnas »), de la façon où trop d’habit tue l’habillement (« La garde robe d’Elisabeth »), les affres de la cohabitation avec des petites bêbêtes (« Mademoiselle Poux »).
Bien sûr, elle s’interroge un peu sur l’amour, Amélie. Qu’elle ait pour modèle Casanova et enchaîne les aventures (« En mission), qu’elle tente de faire fi des distances (« Fuseau horaire »), qu’elle se trompe un peu d’étage (« Le paillasson »), qu’elle trouve une justification à l’hypocondrie (« Mon docteur »), ou qu’elle invite la personne qu’elle aime à faire sien son chemin (« Ta p’tite flamme »).
Et elle sait aussi mettre de coté cette apparente légèreté le temps d’une chanson plus grave et onirique (« La valse du danseur de lune »).
Les chansons sont colorées à l’image des coquelicots qui avaient pris l’habitude de fleurir dans son piano. Une palette malicieuse de crayons aux mille couleurs. On ne se posera d’ailleurs pas la question :
Et pourquoi les crayons ? (Et si on se la pose vraiment, on ira écouter l’album et plus vite que ça).
7 septembre 2017 at 3 h 17 min
Merci la Nonne !! Et retrouvez toute la discographie d’Amélie-les-crayons sur le site de son label : http://shop.neomme.com/artist/amelie-les-crayons 🙂
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7 septembre 2017 at 12 h 16 min
Pas de quoi 🙂
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