Des fois, on se rend compte que l’enfance n’est jamais bien loin. Parce que même quand on a bien grandi (pas en taille, je dois malheureusement bien l’admettre), le nom de François Corbier fait opérer un retour en arrière. Donc en allant à la soirée, après avoir laissé mes monstres au baby-sitter, c’est à ça que je me suis préparée.

Yannick Aime (trio) a donné le ton avec des chansons tour à tour rigolotes et assez désopilantes s’accompagnant à la guitare et à la contrebasse. Jeux de scène, humour … Mention spéciale à la chanson « J’ai une copine qui … » qui a débridé les instincts créatifs. Un très chouette moment.

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(Yannick Aime (trio) : cop. Léo Roullet-Marchand)

Et puis Corbier est arrivé. Chapeau noir, guitare et les yeux qui brillent de malice. En un tour de main, il nous a embarqués à travers son univers. Entre les brèves aux chutes rigolotes, des lectures issues d’un certain livre bleu, des chansons légères sur la vie d’artiste où transparaît une bonne dose d’autodérision. Mais aussi des chansons plus graves sur les dérives des religions, les attentats de Novembre. Et puis d’autres encore sur l’enfance. Sans anicroche, François Corbier a mis le public dans sa poche. A la fin, dans la toute petite salle d’A Thou bout d’chant, j’ai un peu eu l’impression de chanter autour du feu avec un vieux copain qui aurait emmené sa guitare.

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(Et François Corbier : cop Léo Roullet-Marchand)

Et à la fin, pour prolonger la soirée, il a pris gentiment le temps de signer des autographes et de discuter en tout simplicité.

En l’écoutant, je me suis dit que oui : l’enfance n’est jamais bien loin. Mais j’ai aussi bien grandi (toujours pas en taille, malheureusement).