Laïs, un nom tiré d’un poème d’amour courtois. Trois voix cristallines et fragiles qui s’entrecroisent et se complètent. Trois flamandes, Jorunn Bauweraerts, Annelies Brosens et Nathalie Delcroix tournent depuis 1996. En flamand (souvent), anglais ou français (parfois), elles revisitent des airs traditionnels, des chansons ou des ballades folk portées par des instruments traditionnels (harpes, vielle à roue, dulcimer, tambourin, flûte) ou tout à fait modernes (guitare électrique). L’album Laïs donnait le ton et ouvrait la porte vers leur univers.

Les trois flamandes nous promènent au travers de ballades traditionnelles rythmées au son de flûtes, de vielle et de tambourins et parfois de guitare électrique (De Wijn, De wanhoop, Min Morfar, T Smidje)

A celles-ci répondent des sortes de comptines, déclamées à capella où les voix se répondent (Barbagal, T Zoutvat, De wereld vergaat, 7 steken)

Certaines sont des complaintes et leurs voix se font émouvantes et fragiles  (Isabelle, T Jeudgig Groen, Warme garnars, Bruidsnacht)

Et pour parfaire la beauté de l’écoute, l’album compte deux reprises. La première, In this heart de Sinnead O’Connor et Grand Jacques de Jacques Brel. Toutes les deux simplement portées par leurs trois voix, dénudées et limpides, sans fioritures, elles subliment la portée des deux textes.

Un album injustement méconnu pour ce trio qui a pourtant fait pendant un temps les premières parties de Sting ou d’Alain Souchon. Un voyage inattendu et pourtant envoûtant et plein de belles surprises.

Et pour ceux qui veulent avoir un aperçu de ce bel album, c’est par ici