« Les fleurs du Yorkshire sont comme les femmes du Yorkshire, à chaque stade de leur épanouissement, elles sont encore plus belles qu’au précédent. Mais la dernière phase de la fleur est la plus radieuse ». Ces mots plein d’amour pourraient résumer le film quand on réfléchit bien.

Dans un petit magnifique village du Yorkshire sur lequel passe l’ombre des nuages, Chris (Helen Mirren) et Annie (Julie Walters), deux amies d’âge mur coulent des jours paisibles entre la production de fleurs et surtout l’association des femmes de leur village aux réunions interminables. Ce confortable équilibre lorsque John, le mari d’Annie contracte une leucémie. Lors des interminables séances de chimiothérapie et des hospitalisations, les deux amies attendent dans une salle d’attente où le seul mobilier est constitué d’un divan totalement inconfortable. A la mort de John, pour faire face au chagrin toutes les deux se donnent une mission : récolter des fonds pour doter l’hôpital d’un vrai canapé. Et pour cela, elles font un pari fou : créer un calendrier de photographies dans lesquelles elles poseraient dans le plus simple appareil, représentées dans des scènes de la vie quotidienne et leur anatomie habilement cachée par des objets. D’abord réticentes, quelques unes de leurs amies acceptent de se prêter au jeu. C’est le début d’une incroyable aventure !

Incroyable … mais vrai ! Car oui, les faits relatés sont réels et c’est ce qui fait la beauté de ce film. Voir ces femmes qui ont depuis longtemps cessé de penser qu’elles pouvaient encore attirer les regards reprendre confiance en elles et s’épanouir est tout simplement magnifique.

Le film est tout en humour tendre et subtil et sublimé par un irrépressible humour anglais. Mention spéciale pour ce dialogue qui me fait rire à chaque fois : « Tiens, tu es toute nue dans le journal … Tu peux me passer le bacon ? »

Chaque personnage de femme est attachant parce qu’elles nous ressemblent. Des personnes du quotidien un tantinet complexées par leur corps marqué par les années. Mais aussi et surtout des personnes magnifiques et inspirantes : des héroïnes ! Surtout quand on sait que leur calendrier a rapporté 600 000 livres, ce qui a permis à l’hôpital d’avoir un service entier spécialisé dans le traitement de la leucémie ainsi qu’un canapé flambant neuf !

Et pour vous faire une idée du film, voici un traileur. Et puis, les vraies Calendar girls.