Ben Mears, trentenaire britannique laisse flegmatiquement sa vie se dérouler sans lui. Depuis la mort de ses parents, il végète sur leur héritage au grand damne de son épouse, Amy. Un jour, Tang, un petit robot tout crasseux et cassé débarque dans son jardin. Comme il n’est pas comme ces androïdes dernier cri que l’on trouve partout, sa femme lui demande de le porter à la déchetterie. Au lieu de cela, Ben le prend en pitié et décide de l’héberger chez lui. Cette dernière excentricité est celle de trop pour sa femme qui le quitte. Pour (re)donner un sens à sa vie, Ben décide de partir en quête de l’ancien propriétaire de Tang. C’est le début d’une grande aventure.
Déjà, autant le dire tout de suite : si vous cherchez une énième réplique de Star Wars, de Blade Runner ou de I-Robot, passez votre chemin. Ici, pas de vaisseaux, pas de batailles intergalactiques et pas d’enquêtes. On a affaire à une sorte de road-book qui s’attarde sur la psychologie des personnages. D’un coté Ben, l’adulescent en puissance qui n’a jamais rien accompli de sa vie. De l’autre, Tang, le petit robot cassé qui a la mentalité d’un petit garçon à la fois casse-pied et attachant. Au contact l’un de l’autre, les deux personnages changent. Ben réussit à comprendre ce qui l’empêche d’avancer dans sa vie, Tang quant à lui développe des sentiments de plus en plus humains.
« Il y a un robot dans le jardin » est un roman d’apprentissage. Ben s’améliore au fur et à mesure qu’il sort de sa coquille. A travers Tang, le petit robot que tout le monde croit obsolète au milieu des androïdes parfaits, se pose le problème de la tolérance et de la différence. Et à travers les deux personnage se pose la question de l’humanité : où s’arrête celle du robot et où commence celle de l’homme ?
On suit avec plaisir les péripéties de ces deux personnages atypiques. La narration est fluide, portée par un humour et une subtilité toutes britanniques.
Un roman drôle et tendre, et totalement inattendu dans le paysage de la science-fiction.
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