Il était une fois, un humain qui ne voulait pas mourir et qui trouva le moyen d’extraire son âme pour la placer dans différents corps à chaque fois que la fin approchait. Les « enveloppes » laissées vides ne mouraient pas mais erraient sans le souvenir de l’empreinte de ce « Dieu-changeant ». Mais l’Affliction, un être tout puissant chargé de rétablir l’équilibre se lança à sa poursuite et celle de tous ses enfants … Nous incarnons le « dernier reliquat », la toute dernière incarnation.
Nous sommes dans le Neuvième Monde : la terre dans un milliard d’années. Un monde où les civilisations se sont élévées huit fois grâce à la technologie avant de sombrer. Il ne reste de cette hégémonie que des structures étranges à l’abandon et des artefacts encore imprégnés de technologie : les Numeneras.
On a attendu le jeu comme le successeur de Planescape Torment. Si on ne retrouve pas le même univers et l’humour noir du prédecesseur, les dialogues et descriptions sont très nombreux. C’est presque comme lire un roman interractif dont on orienterait les décisions des personnages. Le jeu laisse une énorme liberté quant à la résolution des situations. Les amateurs de combats pourront livrer bataille pendant que les négociateurs trouveront des solutions plus pacifiques.
Pour la création, trois classes sont possibles. Les glaives qui combattent, les nanos érudits qui manipulent les machines de l’ancien monde, les jacks touche-à-tout qui ont toujours plus d’une corde à leur arc. Au cours de l’aventure, les trois classes se personnalisent et s’étoffent.
Les autres personnages que l’on recrute au fur et à mesure ont tous un background développé et une psychologie intéressante. Tybir un mercenaire hanté par son passé, Matkina une tueuse sans pitié, Erritis un aventurier, Callistege de l’Ordre de la Vérité, Aligern un scientifique et Rhin une mystérieuse petite fille perdue (avec pour une fois des caractéristiques d’enfant).
L’histoire est captivante et à mesure qu’elle se déroule, on a envie de cliquer pour connaître la suite. Les situations décrites sont très souvent sombres, voire tragique. La vie est très précaire sur le neuvième monde et âpre est la lutte pour la survie.
Les décors, qu’ils soient lumineux et bariolés comme ceux de de la ville de départ ou effrayants et organiques comme le Biophage sont fourmillants de détails.
Le jeu laisse une très grande liberté dans les choix. On peut jouer le parfait salaud comme le grand altruiste. Tout cela jusqu’à la décision ultime qui est susceptible de bouleverser la destinée du Neuvième Monde.
Un jeu grandiose dans la lignée des Planescape et autres Baldur’s Gate.
En bonus : le trailer et le lien vers la Couronne de cuivre pour venir discuter du jeu ou trouver quelques solutions.
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