A la mort de leur maman, quatre frères et soeurs se retrouvent orphelins. L’aîné, Jack (magnifique George Macay dont on a la chance d’apercevoir la bouille dans Pride ou Captain fantastic) n’ayant que vingt ans, ils craignent d’être séparés et décident de se couper du monde jusqu’à la majorité de ce dernier afin que personne ne s’occupe d’eux. Le seul contact avec l’extérieur est la belle Ally qui vit sur la colline voisine et dont Jack est amoureux. Mais une ombre plane sur les enfants Marrowbone. Leur père, un homme dangereux, hante la maison …

Autant le dire tout de suite : que les amateurs de gore et de meurtres en tout genre passent leur chemin car ils risquent d’être très déçus. On a affaire à un conte quelque peu horrifique ou une fable amère. A part des moments de tension habillement distillés dans le film, il se passe peu de choses effrayantes. On est plutôt inquiet à propos du secret que cachent les habitants de la maison. Jusqu’à la fin, on essaye de comprendre ce qui est arrivé. La révélation finale, à l’image des autres films du cinéma d’horreur ibérique (Mama, Muse, l’échine du diable, l’Orphelinat) assomme totalement et laisse un goût de larmes amères que la lumière du final aide à compenser.

Le casting est impeccable qu’il s’agisse de la fratrie ou de leur amie en passant par l’avocat cupide. La photographie est magnifique, que l’on filme des paysages ensoleillés sur fond de mer ou les profondeurs effrayantes du grenier ou encore la beauté d’une lune qui se cache derrière les nuages. L’histoire quant à elle est palpitante et son s’attache très vite à cette sympathique fratrie avec laquelle on disputerait bien quelques parties de Risk.

Un très bon film à conseiller à ceux qui voudraient s’essayer au cinéma fantastique (avec une pointe d’épouvante) sans être trop effrayés. Un très beau film sur  l’amour et la fraternité.

En bonus : la bande-annonce.