En général, je me méfie des adaptations. Très souvent, j’ai l’impression que le scénariste a bâclé sa lecture pour ne retenir que des détails insignifiants pour vendre et que la substantifique moelle, l’essence même du roman a été jetée au détriment du « spectacle ». J’ai vu un bon nombre d’adaptations de Stephen King (l’un de mes auteurs préférés) de la plus parfaite (La ligne verte dont je vous reparlerai sûrement un de ces jours) à la pire (La Tour Sombre) alors quand j’ai su que « Les Evadés » était adapté d’une des nouvelles, j’ai commencé à tourner autour sans me décider. En Septembre, j’ai lu « La rédemption de Shawshank » dans le recueil « Différentes saisons ». Je l’ai adorée et lorsque je me suis rendu compte qu’elle avait été adaptée par Frank Darabont qui est pour moi le maître des adaptations du « roi », j’ai enfin sauté le pas …
Andy Dufresne (Tim Robbins) était un jeune avocat plein d’avenir lorsqu’il est arrêté pour le meurtre sauvage de sa femme et de son amant. Il est condamné à perpétuité et vient grossir le rang des « innocents » à la prison de Shawshank. A partir de ce moment, c’est Red (sublime Morgan Freeman), l’un des plus anciens prisonniers qui raconte « sa légende » …
La nouvelle et le long métrage comptent leur lot de moments difficiles, de bassesses et d’atrocités perpétrés par certains prisonniers ou le personnel de la prison. Shawshank devient un personnage, un ogre qui broie les détenus et les assimile en les vidant de leur substance vitale. Mais il y a aussi des instants lumineux et poétiques où la fraternité prévaut. C’est là que le titre du film prend tout son sens. Grâce à l’ingéniosité et la détermination d’Andy Dufresne, les prisonniers peuvent savourer une bière, partir en quête de pierres pour un jeu d’échec, lire et écouter des disques dans une bibliothèque remise à neuf. Ou encore, vivre un moment de grâce avec la musique diffusée dans les hauts-parleurs (scène culte et magnifique). Des « évasions » spirituelles pour l’âme de tous les prisonniers. Et puis, il y a aussi ces grandes affiches de pin-up qui se succèdent pendant vingt ans dans la chambre d’Andy.
Je ne dévoilerai pas la fin. Je dirai simplement que c’est pour moi l’une des plus belles et des plus marquantes. Tout comme le reste du film …. A voir absolument.
En bonus : la bande-annonce.
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