Dans la vie, il y a des cow-boys qui portent des flingues et d’autres qui creusent et d’autres encore qui préfèrent jouer aux indiens.
Alors qu’il se promène dans un parc, Cédric est pris de nostalgie en voyant un joggeur avec une plume dans les cheveux. Du temps de sa jeunesse folle, lui aussi était passionné par les indiens. Rentré chez lui, il raconte à sa compagne un épisode rocambolesque de sa vie où, tout juste entré aux Beaux-Arts, il rejoignit une association consacrée à la défense du peuple amérindien. C’était l’époque où le film « Danse avec les loups » et tout ce qui touchait la culture indienne déchaînaient les passions. Cédric et d’autres doux rêveurs rencontrés lors d’un stage franchissent un autre pallier : ils décident de rendre visite à Pierre Brice, l’acteur phare de la série Winnetou.
A travers sa bande-dessinée, Colocho nous ouvre une porte sur son univers. D’abord un univers graphique clairement identifiable avec des noirs et blancs délicats et travaillés avec soin. La narration quant à elle est fluide et menée sans temps mort. Il se dégage au fil des pages, une certaine poésie échevelée, un peu de nostalgie et aussi le regard amusé d’un homme qui se souvient de sa jeunesse.
« Le temps où on enfilait des perles » renferme des belles références pour s’immerger dans la culture amérindienne. On sent que la passion de l’auteur pour les indiens ne s’est pas éteinte avec le temps.
Et c’est tant mieux …
Votre commentaire