Le 23 Novembre (tiens donc, je connais cette date) 1963 la BBC One commença à diffuser les aventures d’un extra-terrestre se déplaçant à travers le temps et l’espace dans un vaisseau spatial nommé TARDIS qui vu de l’extérieur avait l’apparence d’une cabine de police bleue. Cet extra-terrestre philanthrope se faisait appeler « Doctor ». Il avait la particularité d’avoir deux cœurs et surtout la compétence de changer de corps lorsqu’il se savait sur le point de mourir. Un ressort scénaristique bien pratique lorsque l’acteur principal devait abandonner son rôle. Ainsi, depuis 1963 (en passant par une coupure de nombreuses années) la série en est à son 13ème docteur : Jodie Whittaker, une femme ! Hé oui, les temps changent.

thedoctors

En plus de la variété d’acteurs, Doctor Who fait appel à un grand nombre de scénaristes qui ont chacun leur genre de prédilection. Ainsi, certains épisodes ont une tonalité fantastique, d’autres historiques (mention spéciale pour l’émouvant épisode qui mettait en scène Rosa Parks), d’autres clairement axés science-fiction et voyages temporels et d’autres encore horrifiques (mes préférés avec le terrifiant « Don’t blink »).

Dans ses voyages, le Doctor croise un bon nombre de créatures, certaines pacifiques (Les Oods au chant si triste et beau réduits en esclavage) et d’autres beaucoup moins (les terribles cybermen). Au fil de leurs rencontres, il emmène dans son sillage un bon nombre de compagnons tous aussi attachants les uns que les autres (mention spéciale pour Dona Noble la femme la plus importante de l’univers et qui pensait être totalement insignifiante).

Le doctor a lui aussi une personnalité étoffée au fil des saisons : il possède une curiosité presque enfantine, une foi en l’humanité, un optimisme à toute épreuve mais il est surtout foncièrement bon  et philanthrope. Quand il s’exprime, ses discours sont criants d’humanité et de tendresse. Lorsqu’il doit se battre, c’est toujours la mort dans l’âme et l’univers entier retient son souffle « quand un homme bon va à la guerre ».

Il y a des moments très sombres où l’on pleure des personnages précieux. Il y a heureusement des moments absurdes et lumineux, de ceux que seuls les anglais peuvent créer, des moments d’une beauté et d’une poésie sans pareil.

Par delà le temps et l’espace, vous suivrez les aventures de cet extra-terrestre foncièrement humain. Vous tremblerez, vous pleurerez, mais vous voyagerez et ce voyage sera empli de merveilles.

Comme dit le Doctor, lui-même :  « Je ne serai qu’une histoire dans ta tête. Mais c’est pas grave, on est tous des histoires, finalement. Fais en sorte que ça reste une belle histoire, parce que c’en est une. La plus belle des histoires qui soit. L’histoire d’un vieil homme stupide, qui un jour vola une boîte magique et qui s’enfuit avec. »

Et moi, parfois j’attends et j’espère qu’un jour, une certaine cabine de police bleue se matérialise devant moi. Et qu’au moment où la porte s’ouvrira, je pourrai dire : « C’est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur ».