Des arabesques et des couleurs entourant un visage en demi profil et un sourire énigmatique. Une multitude d’images colorées à l’image de l’univers que Liz Van Deuq propose dans son album. Un univers à la fois irrévérencieux, parfois mélancolique, fantasque, tendre et poétique.

L’album s’ouvre sur une envolée poétique avec « Du léger », un appel à se laisser emporter par le vent vers  une certaine douceur (« On pourrait s’allonger. Au repli du coton. Et du soleil malin, Il y aura des rayons »).

Et de la légereté, il y en a dans l’album de Liz Van Deuq. Lorsqu’elle propose de revoir les règles du football pour faire des joueurs et des supporters de parfaits gentlemen (« Supporter »), qu’elle compare dieu et le WIFi (« Le WIFI ou dieu »), qu’elle s’amuse avec des jeux de mots et de sonorités (« Disque d’or »), ou rêve du Québec (« Des étoiles en québécois ».)

De la légereté, il y en a aussi lorsque l’amour s’invite. Elle se livre dans une chanson presque à double sens (« Le béguin ») ou part en circonvolutions autour d’un doux émois (« Mais dis-moi »), ou encore confirme une rumeur qui circule (« Un bruit qui coure »).

Elle se fait aussi grave quand elle parle du cœur qu’elle réduit à sa plus simple fonction (« Le cœur est un muscle »), un cœur qui s’arrête avec un au-revoir à la vie (« Tranquille ») ou quand elle raconte la vie monotone des banlieues (« Les banlieues pavillonnaires »).

Tout un univers doux amer qui se cache derrière son sourire mi-figue mi-raisin. Un univers riche et surprenant. Les textes et les sonorités sont ciselés. La voix et les musiques passent par des registres variés, accompagnant à merveille l’écriture.

Liz Van Deuq est une artiste à suivre !!  Et pour ne rien gâcher, elle fait partie du label Neômme.

En bonus : le clip de Supporter.