Des courbes … Voilà ce que m’évoque cette soirée. D’abord la courbe de cette arche de pierre qu’est la magnifique salle d’A Thou bout d’chant.

Courbes et circonvolutions gracieuses de la contrebasse de Mathieu Barbances. L’instrument se fait caméléon dans ses sonorités pour accompagner chaque chanson.

Courbe malicieuse du sourire de Mathieu Barbances lorsqu’il nous raconte son enfance, nous présente son attendrissante « bande », un village où il fait bon vivre, s’interroge sur les sémantiques masculines et féminines, regrette presque d’être perdu dans une foultitude de Mathieu.

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(Mathieu Barbances : cop Christophe Rosy)

Courbe espiègle et brillante du regard d’Hélène Piris. Courbe boisée et ronde du son du violoncelle.

Courbes des notes dansantes de la musique délicieusement jazzy subtilement métissée.

Courbes des guitares de Oriol Martinez Codinachs, courbes du bodhran et des autres percussions de Julien Delooz.  Courbes et accents d’une voix forte et douce.

Courbes des lettres des paroles des chansons qui s’envolent. Des chansons qui apportent la lumière de la Drôme provençale ou de la méditerranée, de la solidarité d’un homme et de son chien rejetés par la société, des chansons qui invitent au voyage. Mais aussi des chansons qui ont la courbe des larmes lorsqu’elle s’interroge sur la condition des femmes, sur le poids des racines difficiles à porter.

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(Hélène Piris et Oriol Martinez Codinachs : cop Christophe Rosy)

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(Julien Delooz : cop Christophe Rosy)

 

Courbes des sourires, courbes dessinées par les mains qui applaudissent.

Courbes des ailes de papillons qui dansent dans ma tête depuis le concert. Courbe d’un cœur pour A Thou bout d’chant et sa magnifique programmation.

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(Tous réunis pour le salut final :  cop Christophe Rosy)

Oui, la soirée de vendredi était celle des courbes certes … Mais des courbes douces.