La fille de l’air. Un titre déjà plein de promesses. Une humeur vagabonde. Une femme de dos, les cheveux flamboyants, une robe à lacets, les bras levés, les gestes évocateurs. Mais que se cache-t-il derrière cette mystérieuse pochette d’album ? Quand on regarde les paroles et la musique, on peut déjà se dire que la « Fille de l’air » est une belle aventure de potes à l’écriture ou à la musique (Reno Bistan, Stéphane Balmino, Frédéric Bobin, Lucarne, Max Lavégie, Émilie Teillaud, Cédric Laronche, Dimoné, Marie Drouet, Thibaud Defever, Martin Luminet, Clément Bertrand, Jeanne Garraud) . Il y a aussi des amis disparus dont Evelyne Gallet réveille tendrement le souvenir à travers leurs chansons (Patrick Font, Mathieu Côte). Mais toujours des chansons à son image qu’elle interprète magistralement.
Dans la première chanson (Je ne sais pas), elle déplore que les mots lui manquent pour dire je t’aime alors qu’en temps normal, ils ont tendance à déborder. Dans la deuxième, elle se présente. Un beau portrait sans détour ni fioritures (La fille de l’air) et un autre au travers d’une chanson dans laquelle elle dirait tout ce qu’elle a à dire et qu’elle n’écrira pas (Suppliez-moi).
Pourtant, si on regarde les autres chansons, elle sait très bien parler d’amour. Que ce soient des histoires terminées (Fais-moi risette, Je ne te vois plus, Va, Ouvert les yeux) ou des histoires que l’on attendait pas (On s’emb(a)rasse, De fil en aiguille) ou des histoires d’amitié (Sœurs jumeaux).
Certaines chansons sont aussi un pied de nez à ceux qui les regardent de travers (La rumeur, Cocotte).
D’autres chansons sont oniriques et poétiques à l’image de cette personne qui vit sa vie à travers ses poupées (Poupée), cet être que l’on empêche de grandir (Le géant), la beauté féminine de la pluie (La pluie).
La fille de l’air s’envole. Elle est libre, nous tend la main pour nous emporter dans son sillage. La fille de l’air est un très bel album à l’image d’Evelyne Gallet. Une artiste hors pair, à écouter de toute urgence.
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