Ce soir-là, la nonne était enchantée. En effet, Gérard Morel est un artiste très (au) pieu car il se voue à tous les saints  … Et les seins. Dans le « temple de la chanson » qu’est à Thou bout d’chant, il nous a régalé d’un cantique (en toque).

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Maxime Della Coletta (cop. Christophe Rosy)

Plus sérieusement, Gérard Morel a pour vocation de célébrer l’Amour avec ses mots tendres et irrévérencieux, des mots espiègles, des mots valises avec lesquels il joue, des mots tendres, des mots taquins, chafouins. Il célèbre en rimes féminines et en arguties masculines. Parfois, il se fait plus grave et émouvant, le temps d’emprunter à Brassens une chanson de son répertoire, répondant en italien à Maxime Della Coletta, première partie de cette belle soirée (qui compte tenu de son talent peut voir une belle carrière se dessiner devant lui). Avec une emphase amusée et sincèrement admirative, il nous parle de son beau frère parti faire le tour du monde en tracteur. Sur scène, il s’amuse, prend le public à témoin sur une mésaventure, parle d’un tango d’un genre particulier, esquisse quelques pas de danse.

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Son acolyte de toujours, Stéphane Méjean qui l’accompagne aux saxophones alto et baryton, ou plus rarement à la flûte et à l’harmonica n’est pas en reste. Du rythmes, des envolées, des solos et toutes sortes de rires sortis du saxo qui ponctuent, accentuent et enjolivent chaque morceaux.

Et les notes s’envolent avec les paroles, espiègles et malicieuses jusqu’à la fin du concert. Et les spectateurs s’en vont sous l’égide de Cupidon, un grand sourire aux lèvres et peut-être un peu plus amoureux.