Le 11 septembre marque un changement tragique dans l’histoire du monde et la date du concert pour fêter « Non, mais on va s’en sortir », le nouvel album d’Hélène Piris.
L’artiste, solaire comme à son habitude, était accompagnée pour l’occasion de « Michel » son violoncelle, de sa comparse Flory Perroud à la batterie et de Ghislain Paillard au saxophone.

Avec beaucoup d’optimisme, elle a annoncé que le monde allait plutôt mal, mais que la situation pouvait s’améliorer si l’argent ne se retrouvait plus au centre de tout, si les chefs d’état et les citoyens du monde prenaient enfin conscience de leur responsabilité envers la planète (« Non mais on va s’en sortir »)… Peut-être un jour qui n’est peut-être pas près d’arriver. Et elle expliqué pourquoi.
Elle croit en la capacité de tout un chacun à trouver sa place dans notre société à condition d’être un homme blanc, hétérosexuel et né dans une famille aisée… Si si, croyez-moi, cela arrive très souvent. Il suffit de croire en l’égalité des chances (« Égalité des chances (et ta sœur) »). Pour le démontrer, elle raconte les petites histoires de son ami Michel (« Michel à pôle emploi », « Michel à l’hôpital », « Michel à la banque »). On peut se demander si le Michel en question n’a pas de chance ou s’il est victime d’un système pourrissant en fin de course… Telle est la question.
Si on est une femme, on a encore moins de chance de s’en sortir dans la vie. À moins de se taire, d’obéir et de tout accepter (« Ma chérie »). Mais on peut aussi se battre (« Mesdames »).
Avec un peu de chance, ce seront nos enfants qui sauveront le monde. Mais encore faudrait-il les écouter (« collapso sa mère ») et accepter d’agir (« Tu sers à quoi »). Avec un peu de chance, il ne sera pas trop tard et nous vivrons encore beaucoup d’autres matins (« Comme dirait mon cher Jean-Jacques. »
Pour résumer, il est fort probable que nous n’en sortions pas et au final, ce ne serait pas si triste que ça, tout du moins pour la planète (« Et si jamais on s’en sort pas »). Petite consolation : si nous passons de l’autre côté, peut-être aurons-nous la chance de voir danser la douce Fanélie (« Est-c’que tu danses Fanélie ? »)
Mais avant tout cela, nous aurons fait la fête avec Hélène et ses « merveilleux » invités : le (petit) Pandore, Nicolas Bacchus, Reno Bistan, Lucille, Yves-Marie Bellot, Dadi et Charlie, Sèbe, Géraldine Bitschy et Frédéric Bobin. Accompagnés de la dame au violoncelle, ils nous ont offert un festival de chansons et de reprises, toutes plus belles, déjantées et oniriques les unes que les autres.

Grâce à Hélène et ses invités, le 11 Septembre 2021 fut une soirée de presque fin du monde, mais une très belle soirée !
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