En ces temps troublés, quelques éléments permettent de dissiper quelque peu la grisaille. Parmi eux, la musique et la solidarité. Ce 23 avril, l’harmonie de la Gerbe d’Or et le groupe Wailing Trees donnaient un concert pour le Secours populaire.

Je dois bien l’avouer, j’aime l’orchestre de la Gerbe d’Or depuis la première fois où je les ai vus jouer. Je suis impressionnée par leur virtuosité à chaque morceaux qu’ils interprètent. Je suis également bluffée par la maîtrise totale et la sensibilité à fleur de peau d’Alexis Falempin, le jeune chef d’orchestre qui les dirige. Il est également, pour mon plus grand bonheur, le chef de chœur de l’ensemble vocal dont je fais partie. Mais, trêve de digression…
Le programme du 23 Avril était une invitation au voyage. L’orchestre nous a transporté en Amérique latine dans une fête endiablée, en Tunisie avec un standard de jazz, en Écosse pour chérir le temps passé et sur les traces des vikings. Ce morceau, avec une partie chantée, preuve que ces musiciens savent tout faire, est l’un de mes préférés. Un autre m’a tout particulièrement émue. Celui-là nous transportait au Japon. Il a été composé par un musicien se rappelant son professeur de flûte. Il est donc interprété par une flûtiste soliste soutenue par l’orchestre. C’est un instant unique de poésie suspendue dont certains accents m’ont rappelés certains morceaux de Joe Hisaishi (le compositeur pour les films de Miyazaki). Je profite de mon article pour féliciter de nouveau Léa (la flûtiste solo) pour sa virtuosité qui m’émeut à chaque fois.

Avant leur entrée sur scène, les Wailing trees ont prévenu le public que leur spectacle était plutôt conçu pour des gens debout. La nonne est donc descendue dans la fosse malgré son grand âge et ses genoux en vrac. Si, si, je vous assure ! Je ne regrette pas du tout car en effet, il valait mieux être debout pour danser. Les 6 musiciens (basse, saxo ténor, trompette, batterie, claviers et guitare) et le chanteur de The wailing trees ont une énergie hautement communicative. Ils ont chauffé la salle avec des airs de reggae endiablés. Sous leurs airs joyeux, les artistes ne sont pas dépourvus de réflexions, bien au contraire. Plusieurs chansons parlaient des racines, de la sensation d’être coupé en deux par ses origines, du racismes et de l’importance de faire entendre sa voix notamment lors des élections.

Comme vous pouvez vous en douter, j’ai adoré cette soirée et j’en garderai un excellent souvenir pendant très longtemps. Pour moi, une chose est sûre : quand je serai grande je jouerai comme le saxophoniste des Wailing trees et j’entrerai à la Gerbe d’or !
Ps : Ce magnifique concert a été donné à l’initiative du Secours populaire. Si vous voulez faire un don, vous pouvez suivre ce lien.
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