J’aime les comédies sociales anglaise à l’image de « The full monty », « Billy Eliot », « Calendar girls » ou autres « Virtuoses ». Ces films doux-amers qui même s’ils sont distrayants de prime abord poussent à réfléchir. « Pride » est mon préféré entre tous car il aborde des thèmes chers à mon cœur : la solidarité et la tolérance.

En 1984 au Royaume-Uni, Margaret Thatcher fait fermer les mines provoquant une vague de grèves dans tout le pays. Parallèlement à Londres pendant la gay pride le collectif LGSM (Lesbian and gay support the minors) se forme pour leur venir en aide. Durant le défilé, ils récoltent une somme considérable. Malheureusement, le syndicat des mineurs rechigne à accepter le don de ces personnes que la société bien pensante traite de déviants et de pervers. Mais il en faut plus pour décourager le collectif qui décide d’apporter directement l’argent à la petite communauté minière du village d’Onllwyn situé au sud du Pays de Galles. Ainsi commence l’histoire de cette rencontre improbable.

Improbable mais pas tant que ça car Pride est un tiré d’une histoire vraie ! La plupart des personnages cités dans le film ont vraiment existé. Les deux communautés au début sont un peu frileuses et peinent à aller au delà de leurs à priori. Mais peu à peu, des liens se créent et l’alchimie opère au grand damne de quelques uns. Les deux communautés s’épaulent dans leur combat car tout est loin d’être rose. D’un coté, les mineurs doivent faire face aux nombreuses privations engendrée par leur année sans travail. De l’autre, les homosexuels doivent faire face à l’homophobie ambiante et surtout au sida qui commence tout juste à être diagnostiqué.

J’ai adoré ce film et sa galerie de personnages forts et attachants. Joe (George Mackay)(un des seuls personnages fictifs de l’histoire) qui n’assume pas vraiment son homosexualité et la cache à ses parents, Marc Ashton (Ben Shentzer) le fondateur des LGSM, Jonathan Blake (Andrew Scott) en froid avec sa famille mais qui trouvera grâce au combat la force de reprendre contact avec les siens, Sian James (Jessica Gunning) jeune mère de famille complexée qui trouvera sa voie dans l’adversité, Helfina Headon (Imelda Staunton) qui prouve que la tolérance et la fraicheur d’esprit ne meurent pas avec l’âge ou encore le très touchant Cliff Barry (Bill Nighy). Et tous les autres … Je les ai aimés tous tant ils m’ont émue.

J’ai eu les larmes aux yeux une bonne partie du film. Elles ont roulé franchement lorsqu’un chant s’élève d’abord porté par une simple voix puis repris par tous. Et puis à la fin que je vous laisserai découvrir.Puisqu’on parle de musique : la bande-son pour ne rien gâcher est bien sympathique.

A l’heure où les intérêts économiques et de vieilles valeurs nauséabondes tentent de se substituer à la solidarité et à la tolérance, Pride est un film qui fait du bien.

A mettre donc entre toutes les mains !

Et en guise de conclusion, une photo des vrais LGSM. Et cet article très instructif qui vous permettra d’en apprendre plus.

Solidarity With The Miners 5