Il y a cinq ans, à la suite d’un malheureux hasard, vous êtes devenu un « gardien », c’est à dire une personne capable de voir les esprits et de communiquer avec elles. Propulsé dans l’aventure malgré vous, vous avez aidé à résoudre le mystère des « sans-âme » et sauvé des milliers d’enfants. Puis vous vous êtes retiré dans votre forteresse de Caed Nua que vous aviez purgée de ses monstres, un étage après l’autre. Vous pensiez alors mener une retraite paisible mais c’était sans compter le Dieu Eothas que tout le monde croyait disparu à jamais qui s’éveille d’un long sommeil dans vos souterrains. Avant de s’échapper, le géant d’adra emporte une partie de votre âme. Vous n’avez pas d’autre choix que de vous réfugier dans les limbes. Là, les autres dieux que vous avez servi lors de votre précédente aventure vous confient la mission de poursuivre Eothas en échange de quoi vous récupérerez votre âme. Vous voilà donc reparti par voie maritime cette fois en compagnie d’Eder, votre fidèle ami pour arpenter l’archipel du Feu éteint.
Pillars of eternity 2 est, comme son prédécesseur est un jeu de rôle « old school » comme les inoubliables Planescape : torment ou Baldur’s gate. Un mélange de 2D isométrique et de 3D plutôt jolies. En dehors de la poursuite du dieu fugueur, vous aurez à résoudre une multitude de quêtes dont certaines vous mèneront à des choix difficiles. Déjà, vous aurez la possibilité de choisir une faction : les Principis sen patria (les pirates), la compagnie commerciale valienne (les colonisateurs), la compagnie du feu éteint (une compagnie commerciale locale) ou les Huanas (les locaux). Aucun d’entre eux n’est irréprochable et vous pourrez passer de l’un à l’autre au gré de vos missions et de vos envies. Des compagnons vous accompagnerons dans votre périple. Eder déjà mais aussi Aloth et Pallegina. Les autres sont nouveaux et tout aussi intéressants. Les classes restent les mêmes mais les capacités et les sorts font l’objet de beaucoup plus de développements et de détails techniques. Ainsi, deux personnages de la même classe ne se ressemblent pas. La nouveauté concernant les personnages est le système de réputation que l’on acquiert à la fois par rapport aux factions mais aussi nos compagnons d’aventure qui ne sont pas sensibles aux mêmes aspects de vos agissements. Il vous sera difficile de composer avec tout le monde, mais c’est ainsi. Un bémol réside cependant dans le système de romances qui sont si peu détaillées qu’elles deviennent frustrantes et bâclées en quelques dialogues.
Les quêtes sont variées et nous promènent dans les nombreuses îles de l’archipel. A celles-ci s’ajoutent les combats navals que l’on peut gagner à coups de canons ou de sabres selon l’envie du moment. Comme dans le premier, on retrouve aussi le système des quêtes narratives inspirées des « livres dont vous êtes le héros » pendant lesquelles l’histoire se lit au gré de nos choix.
Les décors sont beaux. On se croirait plongé dans « Pirates des caraïbes » plutôt que dans un monde médiéval fantastique ce qui offre un changement bienvenu. Les personnages en 3D sont bien dessinés aussi bien au niveau du design que de l’habillement. Cerise sur le gâteau, ils sont doublés entièrement en anglais ce qui rend le jeu plus immersif. La musique très belle (mention spéciale pour les chants de marin) accompagne à merveille les différentes ambiances et les combats.
L’intrigue en elle-même est bien menée et très bien écrite. Il y a des passages d’une beauté rare et émouvante. Tout le long, on se questionne sur les desseins de ce dieu anciennement disparue. La fin peut-être de toute beauté ou totalement funeste. C’est au joueur de décider.
Encore une fois, Obsidian nous offre un très bon jeu, sur lequel on passerait des heures … Et c’est un peu le cas …
En bonus, le trailer du jeu et le lien vers la Couronne de Cuivre qui a développé tout un forum sur le jeu. Solutions ou avis, n’hésitez pas à venir faire un tour là-bas. 🙂
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