7 mois sans un concert. 7 mois d’immobilité. Il était temps que cela change et que nous prenions la route.

Mais ce n’est pas la route que nous avons prise dans cette cave magique qu’est à Thou bout d’chant, c’est la mer. Par l’entremise du chant et des textes de François Gaillard et de la plume douce et colorée de Marie Bobin, les murs se sont peu à peu estompés autour de nous, la scène et les chaises ont disparu.

Nous avons pris la route, ou la mer. Et nous sommes même allés sur la lune. Guidés par Kerouac et d’autres appelés de la route, d’autres clochards célestes, nous avons suivi les traces d’un fameux camion orange. Nous avons campé au pied d’une éolienne et assisté au lever et au coucher du soleil. Nous avons roulé de nuit sous des panneaux aux messages tronqués. Nous avons campé où nous pouvions en compagnie d’autres véhicules.

Nous avons pris le bateau. (photo cop. Christophe Rosy)

Le voyage était lumineux et coloré. Les images naissaient, apparaissaient devant nous à mesure des chansons. Un arbre coloré, un bateau sur les vagues, des combis sagement garés, une route s’étendant à l’infini. Il y avait aussi des tableaux animés : des tags prenant vie, des personnages descendant de la lune, l’envie de voyager dans une tasse de café…

Nous avons tracé la route (photo cop. Christophe Rosy)

Nous n’avons pas vu le temps passer. Dans tous les cas, il ne s’est pas arrêté. Nous avons encore, dans nos yeux les images et les chansons de ce beau voyage. Il a ouvert la porte vers d’autres horizons, d’autres routes, d’autres sons, d’autres gens.

A Thou bout d’chant est décidément un lieu magique. C’est un navire de sons, de mots, des visages et de différents rivages. J’espère que nous reviendrons bientôt.

Et notre voyage n’a pas eu de fin (photo cop. Christophe Rosy).

En attendant, Tracer la route a ouvert, en douceur et couleur, une porte sur les rêves et les rêves de voyage. Peut-être, un jour, pourrons-nous reprendre vraiment la route.